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La princesse Astrid de Belgique témoin du partenariat entre l’UCAD et le G3

En effectuant une visite à l’Université Cheikh Anta Diop, ce mardi 22 mai 2023, la Princesse Astrid de Belgique est venue apporter une caution royale à la convention de partenariat signée entre l’UCAD et le G3, une organisation composée de l’université de Montréal, celle de Genève et l’Université libre de Bruxelles. Ce mini-réseau d’universités francophones hors de France a maintenant 10 ans d’existence. Et c’est à cette occasion qu’il a été retenu d’élargir ce cercle en y intégrant une université africaine.

 

Il se trouve que l’UCAD avait déjà une longueur d’avance sur le continent, puisqu’elle a des relations assez étroites avec chacune des universités du G3. C’est donc ‘’tout naturellement’’ qu’elle a été approchée pour intégrer le groupe, souligne Annemie Schaus, Rectrice de l’ULB. Le G3 devient à partir de maintenant un ‘’G4 à la carte’’, en fonction des projets, besoins et défis des uns et des autres.

 

Parmi ces défis, la vice-rectrice de l’Université de Montréal, Valérie Amiraux, cite des domaines comme l’urgence climatique, la santé urbaine ou l’intelligence artificielle. Elle invite aussi à se pencher sur des questions peu abordées comme la mobilité rendue difficile par des considérations administratives, géopolitiques et parfois même politiques.

 

Recteur de l’UCAD, Pr Ahmadou Aly Mbaye avance trois bonnes raisons pour notre institution d’être membre de ce réseau. La premiere est le besoin de s’internationaliser pour être dans une dynamique d’interconnexion. La deuxième est liée à la finalité du G3. Certes, l’UCAD est déjà membre de plusieurs réseaux, parmi lesquels l’Auf qui regroupe plus de 1000 membres.

 

Cependant, le G3 a l’avantage d’être restreint, ce qui permet d’aborder certaines questions en profondeur. « Nos universités sont conservatrices. Pour faire bouger les choses, il faut beaucoup de débats parfois longs et fastidieux. C’est plus facile de le faire ici », souligne-t-il.

 

La troisième et dernière raison est relative à la diversité scientifique. Prenant l’exemple de son domaine, l'économiste, Ahmadou Aly Mbaye note qu’il y a une forte concentration des publications scientifiques dans les pays du Nord. Le même constat se fait sur les langues dominées par l’anglais. Il faut donc travailler à une diversification dans l’espace et la langue. « La diversité linguistique (géographique aussi) ferait beaucoup de bien à la science », conclut-il.