L’un voudrait bien avoir une carrière de chanteur. L’autre est né ‘’avec des sonorités dans l’oreille’’. Le rappeur Colonel et Abdallah Fall, tous de l’UCAD, sont réunis par une même passion : la musique, fêtée en cette journée du 21 juin.

L’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) n’est pas le seul univers qui réunit Abdoulaye Courbary dit Abdallah Fall et Mansour Sène dit Colonel. Les deux se retrouvent aussi dans le monde de la musique, une passion que le temps n’a pu altérer ni chez l’un, ni chez l’autre, même si les vocations ne sont pas aujourd’hui les mêmes.

Etudiant en Master II au Département d’Anglais, Colonel aspire à une carrière de rappeur, parallèlement à ses études. Le 29 mai dernier, l’enfant de Tataguine a sorti un album de 14 titres dénommé Carbone 14 en hommage à Cheikh Anta Diop. Son objectif est double : « montrer aux sceptiques qu’il est possible d’allier rap et études, mais aussi utiliser ce canal pour vulgariser le message du savant sénégalais, laissé en rade ».

Quant à Abdallah Fall, agent à la Direction de l’Animation Culturelle et Scientifique (DACS), il est artiste dans l’âme, l’esprit et le corps. Lui-même ne sait pas à quand remonte son amour de la musique qu’il croit avoir dans le sang. « Peut-être que je suis né avec des sonorités à l’oreille. Est-ce que mon premier cri de bébé, ce n’était pas de la musique », s’interroge-t-il en riant.

Là où Colonel a piqué le virus de la musique au lycée, sans jamais trouver de l’immunité, Abdallah lui fredonnait les airs dès sa tendre enfance. Il a taquiné presque toutes les formes de musique : jazz, soul, zouk, rythm ‘n’ blues…

Passion commune, objectifs différents

Fils de Mbaye Fall du groupe Sahel et de Xalam 1, il a grandi au milieu de grands noms de la musique sénégalaise comme Cheikh Tidiane Tall, Idy Diop, Maguèye Niang, Tanor Dieng gérant du Kilimandjaro qui avait fait venir Bob Marley et sa famille au Sénégal.

Plus tard, il devient en quelque sorte la mascotte du groupe Xalam II. Pourtant, malgré cette histoire avec la musique, il ne rêve pas d’une carrière. Certes, Abdallah Fall a chanté avec Pape Niang, Dial Mbaye, Kiné Lam, Madou Diabaté et Ouza Diallo, mais son hobby reste la course hippique.

Sa musique est orientée vers la sensibilisation. Il a eu à faire quelques singles avec le Pr Sakhir Thiam pour sensibiliser sur la Coupe d’Afrique organisée par le Sénégal en 1992, les élections

de 1993 ou encore le dopage des chevaux. Pour le reste, il préfère chanter à l’occasion des évènements ou fêtes d’anniversaire. « C’est ça mon cadeau », lance-t-il.

Tout le contraire du rappeur Colonel qui s’est déjà battu pour s’autoproduire malgré le manque de moyen. « Ce n’était pas facile. On n’a ni label, ni boulot, ni sponsor. Mais il fallait se donner corps et âme pour produire quelque chose », mentionne-t-il.

Carrière ou passe-temps, il y a toujours un moteur : la passion !

L’UCAD souhaite bonne fête de la musique à tous les mélomanes de la communauté. Faites de la musique !